11 May

Arrivée à Cluj

Publié par Cécile

Après une petite soirée très sympathique de retrouvailles avec Fabien et Marion près de Beauvais me voilà le lendemain matin à l'heure à l'aéroport.

Dans ce dernier grouillent des centaines de personnes. Il y a d'innombrables passages contrôlés, toutes les personnes font exactement la même queue quel que soit leur vol. En une file unique pour le contrôle de la validité de la carte d'embarquement, puis un deuxième contrôle sur deux files pour le contenu des bagages et des personnes, enfin un petit contrôle des passeports et pour finir un deuxième contrôle des cartes d'embarquement avant de monter dans l'avion.

L'organisation étant tellement défaillante, il faut souvent doubler des personnes afin d'avoir une chance de ne pas rater son avion!

Enfin quel bazar!

Dans la dernière file avant de monter dans l'avion, j'ai la malchance de me faire repérer par un jeune homme fort peu élégant. Il fait partie d'une bande de jeunes, tous roumains. Il essaye en vain de me parler et de sympathiser.

Une fois dans l'avion, le personnel me voyant avec ce pot de colle, me propose de m'assoir tout de suite sur la gauche, dans une place "réservée". J'hésite et m'assoie devant le regard désespéré de ce pauvre gars qui doit continuer sa route vers le fond de l'avion.

Quelques minutes plus tard, le revoilà. Il n'y a plus de place au fond. Le personnel lui indique alors le côté droit. Mais il a très bien remarqué qu'il n'y avait personne à côté de moi et s'y installe donc tout content. J'ai donc gagné le gros lot !

Le cinéma commence avec le décollage. Faisant mine d'avoir peur il demande à ce que je lui tienne la main chose inacceptable. Puis durant le vol, il insiste pour me montrer toutes les photos de son téléphone, voitures, filles à poil, la totale ... 3h c'est long ...

A l'arrivée, j'arrive à m'en débarrasser. Ouf!

Je me retrouve donc seule dans l'aéroport, le temps est grisâtre.

Je sors afin de voir un peu où je me trouve, à une petite dizaine de km du centre, impossible à faire à pied. Je re-rentre donc dans l'aéroport à la recherche d'un distributeur pour retirer quelques lei, la monnaie locale. Là j'entends parler français. Je me retourne, un monsieur à l'air parisien est entrain de sortir. Je lui cours après pour avoir quelques informations, notamment comment se rendre dans le centre au plus simple.

Il propose de m'emmener. Il a l'air sympathique. Dans la voiture, il me dit travailler pour l'institut français, une antenne du ministère des affaires étrangères. Un des premiers sujets qu'il aborde est le suicide des 2 étudiantes française en école de médecine, le mois dernier. Il a eu en charge les familles. Il était encore sous le choc.

Avec mon accord, il m'amène voir où se trouve l'institut français, puis il m'invite à manger. Nous avons donc l'occasion de discuter un peu plus. Un super moyen pour en savoir plus sur l'histoire de Cluj, et notamment les clivages roumain-hongrois ou encore l'architecture. Benoit, cet homme qui pourrait être mon papa, m'amènera ensuite à pied jusqu'au bureau d'Ecoruralis où j'avais rendez vous.

Viens alors le premier brinfing avec Derek, en anglais bien sûr. J'ai vite la tête comme un ballon ! Lena arrive une heure plus tard !

A 18h nous sortons tous du bureau. Lena a réservé un couchsurfing dans une maison un peu excentrée. Moi je ne sais pas encore où loger. Elle propose que l'on tente si la maison m'accepte. Nous nous y rendons en taxi sous les conseils de Ramona, notre deuxième maître de stage. Il pleut.

Une fois arrivées, nous rencontrons Dan, le propriétaire du lieu. Il n'est pas très content de cette arrivée imprévue mais rapidement m'accueille à bras ouverts. J’atterris donc dans cet endroit magique qu'est la casa de cultura permanenta.

A 20h il y a atelier pain auquel nous participons avec Lena, auparavant nous faisons la rencontre des habitants, qui sont tous plus ou moins de passage (la maison peut accueillir 12 personnes). Il y a des ateliers tous les soirs proposés bénévolement qui anime le lieu.

Le soir, Dan prépare une pizza géante. Nous sommes complètement hors du temps.

Quelle journée étonnante. Je suis toutefois très contente qu'elle se termine pour retrouver le calme de la nuit !